Un père sur sept a besoin d’aide
Sondage réalisé en mars 2022
POPULATION CIBLÉE PAR LE SONDAGE
Pères québécois ayant au moins un enfant de moins de 18 ans et qui s’identifient personnellement à ce rôle parental.
ÉCHANTILLONAGE
2119
Pères québécois
En juin 2022, dans le cadre de la 10e Semaine Québécoise de la Paternité, le Regroupement pour la Valorisation de la Paternité a dévoilé ce sondage SOM, qui révélait qu’après deux ans de pandémie, un père québécois sur sept (13%) ayant des enfants de 0 à 18 ans est en situation de détresse psychologique élevée et que les deux tiers des pères les plus vulnérables n’ont bénéficié d’aucune aide psychosociale. Les données du sondage font également ressortir les cinq facteurs associés à une plus forte détresse psychologique.
Un père sur sept en situation de détresse psychologique
Des pères québécois présentent un indice de détresse psychologique élevée
des pères québécois les plus vulnérables n’ont bénéficié d’aucune aide psychosociale
Les pères aussi peuvent être vulnérables et ont besoin d’un soutien adapté à leurs réalités. Le sondage démontre qu’approximativement un père sur sept (13%) présente un indice de détresse psychologique élevé, ce qui suggère dans leur cas une vulnérabilité importante. Fait préoccupant, seulement 34% de ces pères ont consulté une ressource d’aide au cours de la dernière année. Ainsi, les deux tiers des pères les plus vulnérables n’ont bénéficié d’aucune aide psychosociale.
Catégories de pères surreprésentés dans la détresse psychologique élevée
Des pères à faible revenu (moins de 35,000$ par an) présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères sans emploi présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères ayant vécu une séparation au cours des 5 dernières années présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères anglophones présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères célibataires présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères allophones présentent un indice de détresse psychologique élevée
Des pères ayant été victimes de violence dans leur enfance présentent un indice de détresse psychologique élevée
Idées suicidaires – une proportion quatre fois plus élevée chez les pères en détresse
Des pères ayant un indice de détresse psychologique élevée ont eu des idées suicidaires au cours de la dernière année
Des pères québécois en général ont eu des idées suicidaires au cours de la dernière année
Des pères ayant un indice de détresse psychologique élevée ont consulté une ressource ou un intervenant psychosocial
Cela suggère que les ressources sont insuffisamment connues, trop peu accessibles ou encore inefficaces pour joindre les pères vulnérables.
Cinq facteurs associés à une plus grande détresse
Les données du sondage font ressortir les cinq facteurs associés à une plus grande détresse psychologique.
PREMIER FACTEUR
Violence subie dans l’enfance
Près de six pères sur dix (58%) disent avoir vécu de la violence (toutes formes confondues) dans leur milieu familial dans l’enfance. Si la violence physique mineure est la forme la plus fréquente (53%), les agressions psychologiques sont mentionnées par 36% des répondants, et la violence physique sévère, par 20%. Par ailleurs, près d’un père sur dix (9%) dit avoir été victime d’agression sexuelle.
DEUXIÈME FACTEUR
Relation coparentale négative
La proportion de pères qui se disent insatisfaits de leur relation avec leur coparent varie entre 13% et 18%, selon les différentes composantes mesurées (communication, partage des tâches, valorisation et cohérence). Elle peut toutefois atteindre jusqu’à 35% chez les pères monoparentaux, particulièrement ceux ayant vécu une séparation au cours des cinq dernières années, notamment au chapitre du sentiment de valorisation par le coparent.
TROISIÈME FACTEUR
Faible utilisation des ressources de soutien psychosocial
Si 46% des pères disent avoir consulté un médecin ou un professionnel de la santé au cours de la dernière année, seulement 14% disent avoir fait de même avec une ressource ou un intervenant psychosocial.
QUATRIÈME FACTEUR
Le manque de confiance en ses habiletés parentales
Le manque de confiance en ses habiletés parentales – Alors que la majorité des pères évaluent plutôt positivement les éléments touchant à leur confiance (par exemple, le fait d’estimer avoir toutes les habiletés nécessaires pour être un bon père), en revanche, plus d’un père sur quatre (27%) indique que les problèmes liés à l’éducation de leurs enfants sont souvent difficiles à résoudre. Autrement dit, si les pères s’estiment généralement bien outillés pour accomplir leur rôle, c’est dans la gestion des difficultés au quotidien qu’ils semblent être davantage mis au défi.
CINQUIÈME FACTEUR
L’absence d’aide de leur entourage pour les soutenir dans l’exercice de leurs responsabilités parentales
Plus de la moitié des pères sondés disent ne pas pouvoir compter, ou pouvoir rarement le faire, sur l’aide de leurs parents (59%) ou de leurs beaux-parents (64%) dans l’exercice de leurs responsabilités familiales. Le recours à de l’aide de la part d’autres membres de la famille ou d’amis est encore moins fréquent (respectivement 69% et 76% y ont peu ou pas accès).
La résilience, l’antidote à la détresse
Des pères québécois présentent une résilience normale ou élevée
La résilience désigne la propension à se relever rapidement, ou facilement, d’une épreuve. Elle a ici été mesurée à partir du Brief resilience scale, qui permet d’accorder un « score de résilience » à partir d’une autoévaluation sur six éléments. Ainsi, 62% des pères québécois présentent une résilience normale (ou moyenne), tandis que 21% présentent une résilience élevée (supérieure à la moyenne). Une proportion de 17% présente une faible résilience. Ces derniers sont plus nombreux chez les pères ayant un indice de détresse psychologique élevé (43%), les pères sans emploi (29%), les pères ayant vécu une séparation récente (27%) et ceux ayant vécu de la violence dans l’enfance.
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