Étude sur la relation coparentale vue par les pères dans l’Enquête québécoise sur la parentalité : Être parent au Québec en 2022
Étude réalisée à partir de l’Enquête québécoise sur la parentalité : Être parent au Québec en 2022
La professeure Tamarha Pierce, de l’école de psychologie de l’Université Laval, à la demande du RVP, a analysé les données de l’Enquête québécoise sur la parentalité portant sur la relation coparentale, du point de vue des pères en couple et séparés, et son lien avec leur expérience parentale. L’Enquête québécoise sur la parentalité a été réalisée en 2022 par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) et a été financée par le ministère de la Famille. Elle s’est penchée sur l’expérience parentale de 19 127 parents, dont 9 051 pères.

Les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité (EQP) indiquent que la majorité des pères québécois en couple et ayant au moins un enfant avec leur partenaire estiment avoir une très bonne relation coparentale avec leur conjointe/conjoint. En effet, la très grande majorité (84%) estime s’entendre souvent ou toujours avec leur conjointe/conjoint sur la façon d’intervenir auprès de leur(s) enfant(s). Les deux tiers estiment être souvent ou toujours encouragés et rassurés par l’autre parent (66%), ou recevoir de bons conseils et de bonnes informations qui les aident dans leur rôle de parent (69%). Un peu plus de la moitié des pères en couple (55%) disent pouvoir compter souvent ou toujours sur ces trois formes de soutien. De plus, 53% d’entre eux estiment que leur conjointe/conjoint les critique rarement ou jamais dans leur rôle de parent.

Les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité (EQP) indiquent que parmi les pères québécois séparés ayant au moins un enfant issu d’une relation antérieure, une majorité estime s’entendre souvent ou toujours avec l’autre parent sur la façon d’intervenir auprès de leur(s) enfant(s) (59%) et être rarement ou jamais critiqué par l’autre parent quant à leur rôle de parent (55%). Cependant, à peine plus du quart des pères séparés estime être souvent ou toujours encouragés et rassurés par l’autre parent (26%), ou recevoir de bons conseils et de bonnes informations qui les aident dans leur rôle de parent (27%). Seulement 1 père séparé sur 5 (19%) dit pouvoir compter souvent ou toujours sur les trois formes de soutien de la part de l’autre parent (entente, encouragement et rassurance, conseils et informations). Ces résultats nous invitent à nous questionner, en tant que société et en tant que famille et amis de pères séparés. Offre-t-on à ces pères le soutien dont ils ont besoin pour être de bons parents ?

Les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité (EQP) indiquent que parmi les pères québécois séparés ayant au moins un enfant issu d’une relation antérieure, une majorité estime s’entendre souvent ou toujours avec l’autre parent sur la façon d’intervenir auprès de leur(s) enfant(s) (59%) et être rarement ou jamais critiqué par l’autre parent quant à leur rôle de parent (55%). Cependant, à peine plus du quart des pères séparés estime être souvent ou toujours encouragés et rassurés par l’autre parent (26%), ou recevoir de bons conseils et de bonnes informations qui les aident dans leur rôle de parent (27%). Seulement 1 père séparé sur 5 (19%) dit pouvoir compter souvent ou toujours sur les trois formes de soutien de la part de l’autre parent (entente, encouragement et rassurance, conseils et informations). Ces résultats nous invitent à nous questionner, en tant que société et en tant que famille et amis de pères séparés. Offre-t-on à ces pères le soutien dont ils ont besoin pour être de bons parents ?

Les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité (EQP) confirment que l’expérience parentale des pères est étroitement liée à la qualité de leur relation coparentale, qu’ils soient en couple ou séparés de l’autre parent de leur enfant. Ce constat est de bon augure pour la majorité de pères en couple qui estiment avoir une très bonne relation coparentale avec leur conjointe ou conjoint avec qui ils ont un enfant (voir les infographies 1 et 3 plus haut). Il suggère toutefois une expérience plus difficile pour les pères séparés moins soutenus par l’autre parent, si ceux-ci n’obtiennent pas un soutien adéquat d’autres personnes ou ressources dans leur entourage (voir les infographies 2 et 3 plus haut). En effet, les résultats de l’EQP indiquent que les pères en couple ou séparés qui perçoivent un faible soutien et des critiques fréquentes de l’autre parent concernant leur rôle parental ressentent un stress parental plus élevé et s’imposent plus souvent de la pression dans leur rôle de parent. De plus, ces pères éprouvent plus de difficulté à gérer les défis liés à leur rôle de parent, notamment ce qui se rapporte à la communication avec l’enfant, à la discipline et la gestion des relations sociales, des écrans et des habitudes de vie de l’enfant, ainsi qu’aux travaux scolaires et aux activités parascolaires de l’enfant. Au-delà du partage des responsabilités, on doit aussi favoriser la collaboration, le soutien, le respect et la valorisation mutuels entre les parents en contexte conjugal, mais d’autant plus après une séparation, lorsque ça représente davantage un défi pour les parents. La qualité de la relation coparentale est d’un déterminant reconnu de la compétence parentale, mais plus généralement du bien-être et de l’ajustement psychosocial de tout enfant et de ses parents. Les professionnel.les et intervenant.es, mais aussi l’entourage des familles jouent un rôle important pour valoriser les contributions de chaque parent, le travail d’équipe et pour souligner les coûts de la compétition et des critiques entre parents.

Les résultats de l’Enquête québécoise sur la parentalité (EQP) indiquent que des pères séparés ou en couple qui ressentent un stress parental plus élevé et qui éprouvent plus de difficulté à gérer les défis liés à leur rôle de parent [note1] rapportent un partage moins égalitaire des responsabilités parentales avec l’autre parent. Puisqu’un faible soutien et des critiques fréquentes de l’autre parent sont liés à un stress parental plus élevé et plus de difficulté à gérer les défis liés au rôle parental [note 1], autant chez les pères en couple que ceux qui sont séparés (voir l’infographie précédente), il est d’autant plus important de soutenir le développement et le maintien d’une relation coparentale soutenante et collaborative et de valoriser l’engagement paternel en contexte conjugal, mais également après une séparation. La qualité de la relation coparentale est d’un déterminant reconnu de l’engagement paternel et donc un levier important pour favoriser l’égalité entre les mères et les pères. En somme, que ce soit dans l’élaboration de nos politiques publiques en matière de soutien à la famille, dans l’offre de services des organismes œuvrant auprès des familles ou encore au sein de sa propre famille, mettre de l’avant une coparentalité positive améliore l’expérience de tous. Dans une société égalitaire comme la nôtre, faisons-en sorte que tous les parents puissent vivre pleinement leur rôle et que tous les enfants aient la chance de pouvoir compter sur des pères et des mères qui font équipe.
Téléchargez le PDF contenant les 5 infographies
Plus de 16 millions d’impressions générées par la diffusion des résultats de l’étude
La campagne médiatique de diffusion des résultats pères de l’Enquête québécoise sur la parentalité a généré plus de 16 millions d’impressions dans la presse écrite, les médias électroniques et sur le web. Notre lettre ouverte a été publiée, plusieurs articles ont été diffusées dans les médias écrits et nous avons accordé de nombreuses entrevues à des stations de radio nationales et régionales. Nous sommes très heureux d’avoir pu mettre en lumière l’importante relation entre l’expérience des pères et l’exercice de leur coparentalité. Voici quelques retombées parmi celles qui ont apporté le plus de visibilité à la campagne de diffusion.

Le Soleil, 21 février 2024
La relation coparentale positive, un atout pour le bien-être des pères

Radio-Canada, 22 février 2024
L’expérience des pères étroitement liée à la qualité de leur relation coparentale

Le Devoir, 23 février 2024
L’expérience des pères étroitement liée à la qualité de leur relation coparentale

Le Soleil, 25 février 2024
Lettre ouverte – La coparentalité : parlons-en, mais surtout, vivons-la

Noovo Info, 22 février 2024
L’expérience des pères étroitement liée à la qualité de leur relation coparentale
Luc Ferrandez – 98,5 FM, 23 février 2024
Stress parental: l’importance du soutien de l’autre
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