Les pères québécois : champions canadiens de l’engagement paternel

SONDAGE LÉGER 2021

L’étude a été réalisée par la firme Léger pour le compte du Regroupement pour la Valorisation de la Paternité, par le biais d’un sondage Web auprès de 2 001 répondants au Canada (1000 au Québec et 1001 hors-Québec), pères d’au moins un enfant de moins de 18 ans, ceux-ci pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Les données ont été collectées du 4 au 16 mai 2021. À titre indicatif, un échantillon probabiliste de 2 001 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 2,2% 19 fois sur 20.

Les résultats de ce sondage, lorsque considérés dans leur ensemble, démontrent que, comparativement aux pères des autres provinces canadiennes, les pères québécois s’inscrivent davantage en rupture avec la conception traditionnelle du père pourvoyeur, affirment partager les tâches parentales plus équitablement, accordent davantage d’importance au concept de coparentalité et plaident davantage en faveur de la garde partagée lors d’une séparation conjugale. Enfin, les pères québécois témoignent d’attentes plus élevées envers des politiques publiques favorisant l’engagement paternel comme les congés parentaux ou les mesures de conciliation famille-travail.

DE POURVOYEUR À ÉDUCATEUR – UNE DIFFÉRENCE MAJEURE

PÈRES
QUÉBÉCOIS

PÈRES
DES AUTRES PROVINCES

L’une des données les plus marquantes du sondage concerne la perception qu’ont les pères québécois de leur rôle comparativement aux pères des autres provinces canadiennes. En effet, être “pourvoyeur” est l’élément mentionné le moins souvent par les pères québécois lorsqu’il est question de définir leur rôle (12%), alors que chez les pères des autres provinces, il s’agit de l’élément qui ressort le plus (43%).

définissent d’abord leur rôle
en tant que “pouvoyeur”

définissent d’abord leur rôle
en tant que “pouvoyeur”

À l’inverse, 37 % des pères québécois se voient comme un éducateur, comparativement à 16 % chez les pères des autres provinces.

se voient
comme un “éducateur”

se voient
comme un “éducateur”

Il s’agit d’une mesure concrète de comportement, pas juste des attitudes ou du “wishful thinking”. Il n’y a pas d’ambiguïté possible. Non seulement les pères québécois s’impliquent beaucoup, mais ils s’impliquent plus que dans le reste du Canada.

Jean-Marc Léger
Président et fondateur de Léger
Lancement de la Semaine Québécoise de la Paternité le 14 juin 2021

PARTAGE DES TÂCHES ET PRATIQUES COPARENTALES

PÈRES
QUÉBÉCOIS

PÈRES
DES AUTRES PROVINCES

Au chapitre du partage des tâches domestiques, 27 % des pères des autres provinces canadiennes affirment que celles-ci sont toujours ou principalement effectuées par leur conjointe ou conjoint, tandis que cette proportion est de 17 % pour les pères québécois.

 

Quant au partage des tâches liées aux soins des enfants, 31 % des pères provenant d’autres provinces indiquent qu’elles sont toujours ou principalement effectuées par leur conjointe ou conjoint, comparativement à 21 % chez les pères québécois.

tâches domestiques
effectuées par le ou la conjointe

soins des enfants toujours
ou principalement effectués par le ou la conjointe

tâches domestiques
effectuées par le ou la conjointe

soins des enfants toujours
ou principalement effectués par le ou la conjointe

Autre trait distinctif, les pères québécois sont plus nombreux à estimer que la garde partagée à parts égales entre les deux parents constitue la meilleure option en cas de rupture (85 % contre 75 % des pères des autres provinces canadiennes).

 

De même, ils sont plus nombreux à accorder la plus haute importance au concept de coparentalité, qui se définit comme le fait, pour les parents, de travailler en équipe pour s’occuper de leurs enfants (89 % contre 79 %).

croient que la garde partagée
est la meilleure option

accordent de l’importance
au concept de coparentalité

croient que la garde partagée
est la meilleure option

accordent de l’importance
au concept de coparentalité

Publications connexes à découvrir

Ce que pensent les futurs pères et les pères

La paternité au Québec : un état des lieux

Les pères anglophones exposés à davantage de vulnérabilité

Les pères québécois plus présents que jamais